05/12
Réveil matinal pour ce jour férié en l'honneur de l'anniversaire du Roi. Je laisse le patriotisme à Chiang rai et mon amie taïwanaise, prénommée Estelle depuis qu'elle a passé les portes de l'Alliance Française, me récupère en scooter. Direction Doi Chang Coffee Farm.
On mord les kilomètres, les paysages,
le vent glacial des montagnes nous le rend bien. Doi Chang signifie
littéralement « Montagne éléphant » et en effet la courbe des collines dessine plusieurs pachydermes,
promis je n'ai pas fumé d'opium !
Nous y voilà d'ailleurs ! Avant,
les habitants de ces montagnes – des tributs animistes –
cultivaient l'opium. Mais la Reine mère a lancé une vaste campagne
pour transformer cette culture interlope en plantation de thé,
fruits, fleurs et café. Doi Chang est une des plus célèbres
marques de café thaïlandaise, exportée en occident, bien qu'elle
n'a pas acquis la popularité des cafés africains ou américains..
Mon amie connaissant la gérante d'une des nombreuses fermes
labellisées « Doi Chang » on a eu le droit à une visite
guidée de la plantation et de son usine. Ignare mais pourtant
droguée au café il était temps que je vois ça.
Elle nous montre les caféiers, on
goûte leurs fruits, les cerises de café dont la chair à le goût
d'une cerise pas mure. Ce sont bien sûr les grains qui sont
récupérés, lavés, triés – manuellement et plus récemment par
une machine très coûteuse qui sépare le bon grain de l'ivraie en
détectant la couleur- , séchés au soleil puis torréfiés/grillés.
Elle nous explique la durée de chaque étape, les différentes
variétés, le temps de maturité des caféiers, des cerises, la
différence de goût en fonction de l'altitude, du calibre des
grains, de la variété de la plante. Avec leurs critères bio, 10
kilos de fruits donne 600 grammes de café prêt à moudre.. Les
grains qui ne sont pas aux normes du label sans être pour autant
pourris sont revendus et destinés à faire du café instantané. Je
sais donc ce que je bois 10 fois par jour, ou presque...
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